Au sommaire du numéro un : Une plongée dans notre boite crânienne par la neuropsychologue Viviane du Boullay, un récit de selim-a atallah chettaoui sur la nécessité de façonner ses langues dans l’entre, quelques notes de linguistique (presque) générale par Marie Steffens, un aperçu du rôle des mots dans une communauté de sociothérapie institutionnelle, un examen des travers sexistes des intelligences artificielles par l’artiste Marion Lissarrague, les vers de la poétesse Aurélie Olivier qui longtemps n’a dit mot mais n’en pensait pas moins, une rêverie très documentée sur le lapsus par Héloïse Chigard Tradori, une analyse de l’usage du silence en politique par Jean-Paul Honoré et Denis Barbet, une défense du bégaiement par la chercheuse et logopède Geneviève Lamoureux, le silence comme lieu de douceur et de souvenirs par la poétesse Colette Nys-Mazure, le pourquoi du « on » ne peut plus rien dire avec la philosophe Mona Gérardin-Laverge, une enquête sur les traductions arabes du mot « colonisation » par Salim Djaferi & Noureddine Ezarraf, un plaidoyer pour donner une voix aux arbres dans les cours de justice par Christopher Stone, l’incontournable Prince de Motordu de Pef, quelques clés de compréhension de l’esquive en poésie par Aliette Griz, des extraits du documentaire By the throat d’Effi & Amir où l’on comprend comment l’usage que l’on a de nos cordes vocales peut déterminer nos vies, une recherche artistique et mathématique sur l’expression inch allah par Ichraf Nasri, des illustrations de Marie-Aurore Conscience et toujours un habillage graphique signé Sébastien Gairaud.
Au sommaire de ce numéro : Des réflexions et conseils pour mieux se faire entendre par la professionnelle de la voix Hélène Sage ; un dialogue entre les autrices Perrine Le Querrec, Aliette Griz et Milady Renoir questionnant ce qu’on peut faire ou non de la parole d’autrui ; un aperçu du protocole d’Isabelle Serret dans son travail-recueil de témoignages des victimes d’attentat ; un copié-collé décalé de Marie Laigle et Jonathan Delisles qui met en évidence le fait que, contrairement à ce que requiert la loi, la parole n’est pas toujours à l’accusé·e ; deux approches différentes et complémentaires l’adresse et de la construction sociale de nos conventions par Jade Bouvard et Mohamed El Khatib ; des Timides qui défendent le marmonnage ; les tergiversations de Lucie Combes qui, réfractaire à rester dans les clous, s’interroge avec Agatha Lievin-Bazin sur le dire… sans mot, celui des animaux ; une proposition constructive de Pierre Hemptinne pour sortir du c’est oui ou c’est non de la pensée binaire ; des bribes d’archives du porn process réunies, agencées et réfléchies par Aurore Morillon ; des mots d’Audre Lorde pour « Transformer le silence en paroles et en actes » et ceux de Leyla Sophie Gleissner pour le droit au silence, taduits de l’allemand par Alice Lacoue-Labarthe, des espaces safe décortiqués par Laïss Barkouk, l’irruption de la parole dans une page de silence par Mathis Berchery, un non-respect du tabou de la dette par Maryline Le Corre, Lorenzo Di Nicola et Martine Van Oosthuyse ; une bafouille sur le mutisme au garde à vous par Valentine Bonomo, des trappes à paroles recueillies par Hélène Hiessler auprès de l’équipe de Culture & Démocratie ; le pourquoi-pourquoi pas de la mise en mot par Denis Deprez ; et toujours les Denises de Marie-Aurore Conscience, les éclairages linguistiques de Marie Steffens, mis en forme par Sébastien Gairaud.