Le monde tel que nous le connaissions n’existe plus. Les raisons de cette apocalypse sont incertaines. L’humanité ne survit guère qu’en petits groupes isolés. Le territoire de bruxelles est disputé par six équipes plus ou moins rivales. Chacune d’entre elles doit monter son camp pour se défendre et tenter de produire une édition originale, manifeste de leurs idéologies, afin de convaincre les autres survivants isolés de rejoindre leur équipe.
Considérant avec satisfaction la fin de l’ancien monde et avec jubilation les horizons de cet après-monde, nous pensons qu’il serait de bon ton de modeler les bonnes briques avant de penser à reconstruire quoi que ce soit, à commencer par notre langage.
Dans l’ancien monde, chaque nouveau peuple, chaque nouvelle « civilisation » s’entêtait à vouloir commencer par tout nommer. Ceci sera la nuit, cela sera l’amour, ce machin sera un tapir.
On se battait pour savoir si le langage était naturellement venu aux hommes, le bruit des mots faisant écho au bruit des choses, ou s’il avait été inventé de toutes pièces par choix arbitraire.
Et si ces deux propositions en occultaient une troisième? Et si le langage était en réalité, une créature autonome qui existait avant nous et qui existera après nous.
Nous croyons à cette troisième hypothèse
[…]D’avoir fixé les mots nous a mené au chaos, chaos néo-originel dont nous devons nous extraire en libérant les mots de leurs faux corolaires.
Nous, peuple de la gomme, espérons déchiffrer, puis comprendre la vie des mots, à travers l’étude de leur comportement, leur déplacement, glissements, mutations afin d’établir une biologie détaillé que nous pourrons alors partager aux autres peuples, si peuples survivants il y a. »
Extrait de la Préface à l’Encyclopédie de l’Après-Monde dont la première rédaction est attribuée à Papier Machine.
L’après-monde au Lac, Papier Machine est le peuple des Gommes
Octobre 2016 au Lac
Le monde tel que nous le connaissions n’existe plus. Les raisons de cette apocalypse sont incertaines. L’humanité ne survit guère qu’en petits groupes isolés. Le territoire de bruxelles est disputé par six équipes plus ou moins rivales. Chacune d’entre elles doit monter son camp pour se défendre et tenter de produire une édition originale, manifeste de leurs idéologies, afin de convaincre les autres survivants isolés de rejoindre leur équipe.
BICHEL EDITION/BIOHARDCORE/KOMPOST/SANSTITRE/SUPERSTRUCTURE/SOLDESALMANACH/PAPIER MACHINE se disputent la part du réel à coup d’édition au lac.
Considérant avec satisfaction la fin de l’ancien monde et avec jubilation les horizons de cet après-monde, nous pensons qu’il serait de bon ton de modeler les bonnes briques avant de penser à reconstruire quoi que ce soit, à commencer par notre langage.
Dans l’ancien monde, chaque nouveau peuple, chaque nouvelle « civilisation » s’entêtait à vouloir commencer par tout nommer. Ceci sera la nuit, cela sera l’amour, ce machin sera un tapir.
On se battait pour savoir si le langage était naturellement venu aux hommes, le bruit des mots faisant écho au bruit des choses, ou s’il avait été inventé de toutes pièces par choix arbitraire.
Et si ces deux propositions en occultaient une troisième? Et si le langage était en réalité, une créature autonome qui existait avant nous et qui existera après nous.
Nous croyons à cette troisième hypothèse
[…]D’avoir fixé les mots nous a mené au chaos, chaos néo-originel dont nous devons nous extraire en libérant les mots de leurs faux corolaires.
Nous, peuple de la gomme, espérons déchiffrer, puis comprendre la vie des mots, à travers l’étude de leur comportement, leur déplacement, glissements, mutations afin d’établir une biologie détaillé que nous pourrons alors partager aux autres peuples, si peuples survivants il y a. »
Extrait de la Préface à l’Encyclopédie de l’Après-Monde dont la première rédaction est attribuée à Papier Machine.