Café machine

Les revues CAFÉ (Collecte Aléatoire de Fragments Étrangers) et Papier Machine partagent un amour du faire et la manie de se torturer l’esprit avec des questions insolubles qu’il nous faut pourtant, chaque jour, et à chaque instant chercher à résoudre. La revue éphémère Café Machine a vu le jour en 2020. Elle est le fruit d’une passion commune pour les langues et le partage d’une langue commune, le français.

« Si on l’aime le français, ce n’est pas pour ce qu’il est, au nom d’une essence fictive, mais pour ce qu’il nous autorise. Mais c’est le plus souvent le sentiment d’interdit, voire celui d’injustice, qui prévaut face à la liste sans fin des règles du jeu de la langue. Si le français est notre outil, il parait qu’il doit être bon alors que nous voudrions le plus souvent le trouver juste. Débarrassé de sa valeur morale, trouver le bon mot n’est pas s’obséder avec le bon français mais bien plutôt chercher à savoir ce qu’il est juste de dire. »

Du haut de ses 36 pages au format 14×21 cm, cette revue rassemble des créations inédites, des réflexions et des extraits tirés de nos propres expériences de traduction de langues, d’édition de travaux de sociologie, de linguistique, ou d’explorations littéraires.

Les mots de Julien Delorme :
 » Autour du thème de la langue française, Valentine Bonomo et Lucie Combes (pour Papier Machine), Clara Nizzoli et Elisa Morange (pour Café) parviennent à déployer un superbe plaidoyer en faveur de la grande variété de la langue francaise. Preuve par l’exemple qu’en dehors des discours normatifs et mortifères de l’Académie Française, il existe une langue vivante, drôle et réjouissante qui ne se défait de ses codes que pour nourrir une réflexion sur qui nous sommes et la manière dont nous pensons. En trois chapitres, la revue parcourt ainsi la capacité qu’a l’autorité linguistique à supprimer la capacité de discours de ceux qui ne lui obéissent pas ; la possibilité de refertiliser le français écrit par la langue orale avant de terminer par une réflexion sur le travail de traduction. Tout ceci est extrêmement stimulant intellectuellement tout en étant très plaisant à lire, plein d’un humour très spirituels loin des élans graves et pompeux de certaines réflexions sur le sujet « .

Café Machine a été réalisée par Élisa Morange et Clara Nizzoli pour la revue CAFÉ, Valentine Bonomo et Lucie Combes pour Papier Machine. Sa mise en page est signée Sebastien Gairaud et ses couvertures ont été marquées du sceau des Ateliers Poésie Pur Porc.

Café Machine est née à l’occasion de l’édition 2020 du festival de traduction d’Un Pays l’Autre porté par les éditions de la Contre Allée où nous avions été invitées à nous interroger sur (ce qui n’est pas sans nous amuser) ce qu’on a coutume d’appeler “le bon français”. Plus sur D’Un pays l’autre : ICI. Plus sur la Contre Allée : ICI.

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