Dans les pages du premier de deux volumes, nous avançons cahin-caha dans les sillons et les crevasses du langage articulé, à l’affut des mécaniques du silence, sur lesquelles reposent, entre autres, le subtil équilibre de notre capacité à nous exprimer.
Au sommaire : Une plongée dans notre boite crânienne par la neuropsychologue Viviane du Boullay, un récit de selim-a atallah chettaoui sur la nécessité de façonner ses langues dans l’entre, quelques notes de linguistique (presque) générale par Marie Steffens, un aperçu du rôle des mots dans une communauté de sociothérapie institutionnelle, un examen des travers sexistes des intelligences artificielles par l’artiste Marion Lissarrague, les vers de la poétesse Aurélie Olivier qui longtemps n’a dit mot mais n’en pensait pas moins, une rêverie très documentée sur le lapsus par Héloïse Chigard Tradori, une analyse de l’usage du silence en politique par Jean-Paul Honoré et Denis Barbet, une défense du bégaiement par la chercheuse et logopède Geneviève Lamoureux, le silence comme lieu de douceur et de souvenirs par la poétesse Colette Nys-Mazure, le pourquoi du « on » ne peut plus rien dire avec la philosophe Mona Gérardin-Laverge, une enquête sur les traductions arabes du mot « colonisation » par Salim Djaferi & Noureddine Ezarraf, un plaidoyer pour donner une voix aux arbres dans les cours de justice par Christopher Stone, l’incontournable Prince de Motordu de Pef, quelques clés de compréhension de l’esquive en poésie par Aliette Griz, des extraits du documentaire By the throat d’Effi & Amir où l’on comprend comment l’usage que l’on a de nos cordes vocales peut déterminer nos vies, une recherche artistique et mathématique sur l’expression inch allah par Ichraf Nasri, des illustrations de Marie-Aurore Conscience et toujours un habillage graphique signé Sébastien Gairaud.