« On s’est loupés ! » nous expliquait l’auteur Antonin Crenn, un jour de septembre 2020, pour justifier qu’après de multiples récidives (n°5, 7 et 9), il ait déserté les pages de notre numéro 10 – Loupe. Mais qu’a-t-il donc bien pu se passer ? Il viendra nous l’expliquer, et déclamer ses vers de mirliton, introduisant ainsi notre après-midi de lecture, dans l’antre élégante et chaleureuse de Maison Lévy, à Paris.
Ce qu’Antonin Crenn ne sait pas, mais que Jean-Baptiste Labrune, auteur et professeur des écoles, ne manquera pas de venir nous rappeler, c’est que le temps ayant fait son affaire, il ne s’agit déjà plus de s’inquiéter du véritable tort des absent·es, mais de se demander de quelles vérités nous pourrions bien parler ensemble.« Les enfants, ne nous en déplaisent, ne sont pas le futur, ni le demain, ni les agents des délires d’autrui. C’est l’urgence de l’actuel qui est leur unique statut. C’est pourquoi ils seront toujours dans une position de résistance et de changement. », peut-on lire dans Papier Machine n°10 (p.19). Laissons donc le futur planqué dans son inaccessible placard et choisissons plutôt pour l’occasion de donner la parole aux divers enfants qui peuplent nos 11 numéros voir un peu si leurs vérités sont aussi les nôtres.
Au programme extrascolaire de cette lecture-rencontre chez Maison Lévy, des lectures à plusieurs voix des complices de Papier Machine parcourant entre autres les contes rebelles d’Antonin Crenn et ceux mythiques d’Olivia Molnar, les réflexions du sociologue Bernard Lahire en dialogue avec des anarchistes sudaméricain·es, les souvenirs d’enfance biaisés de Simon Hermelin et d’Adrien Giraud, la mémoire brisée des personnages de Jean-Baptiste Labrune, les mots de Charlie et Adel Tincelin qui s’abomine de la bomination des adultes et ceux d’Aïko Solovkine qui débusque leurs regards pervers…Tout cela dans le respect des règles de l’art, des mesures sanitaires, mais pas toujours de la grammaire.
Maison Lévy imagine des objets de décoration inspirés d’œuvres picturales. Son showromm se trouve Rue Taylor, 20. Dans le 10e arrt de Paris. Antonin Crenn a trois fois onze ans. Il fait de la littérature à Paris et sur le web : des romans, des nouvelles, un journal et d’autres trucs. Quand il n’écrit pas, il oblige des gosses à écrire à sa place et il pique leurs idées (il appelle ça : « des ateliers d’écriture »). Jean-Baptiste Labrune a deux enfants qui s’occupent bien de lui et des élèves plus qu’il n’en faut. Il a écrit des livres illustrés, un roman et un essai, et il aimerait bien continuer. Tout pour être heureux.
Les absent·es n’ont pas toujours tort, mais les enfants ont souvent raison
« On s’est loupés ! » nous expliquait l’auteur Antonin Crenn, un jour de septembre 2020, pour justifier qu’après de multiples récidives (n°5, 7 et 9), il ait déserté les pages de notre numéro 10 – Loupe. Mais qu’a-t-il donc bien pu se passer ? Il viendra nous l’expliquer, et déclamer ses vers de mirliton, introduisant ainsi notre après-midi de lecture, dans l’antre élégante et chaleureuse de Maison Lévy, à Paris.
Ce qu’Antonin Crenn ne sait pas, mais que Jean-Baptiste Labrune, auteur et professeur des écoles, ne manquera pas de venir nous rappeler, c’est que le temps ayant fait son affaire, il ne s’agit déjà plus de s’inquiéter du véritable tort des absent·es, mais de se demander de quelles vérités nous pourrions bien parler ensemble.« Les enfants, ne nous en déplaisent, ne sont pas le futur, ni le demain, ni les agents des délires d’autrui. C’est l’urgence de l’actuel qui est leur unique statut. C’est pourquoi ils seront toujours dans une position de résistance et de changement. », peut-on lire dans Papier Machine n°10 (p.19). Laissons donc le futur planqué dans son inaccessible placard et choisissons plutôt pour l’occasion de donner la parole aux divers enfants qui peuplent nos 11 numéros voir un peu si leurs vérités sont aussi les nôtres.
Au programme extrascolaire de cette lecture-rencontre chez Maison Lévy, des lectures à plusieurs voix des complices de Papier Machine parcourant entre autres les contes rebelles d’Antonin Crenn et ceux mythiques d’Olivia Molnar, les réflexions du sociologue Bernard Lahire en dialogue avec des anarchistes sudaméricain·es, les souvenirs d’enfance biaisés de Simon Hermelin et d’Adrien Giraud, la mémoire brisée des personnages de Jean-Baptiste Labrune, les mots de Charlie et Adel Tincelin qui s’abomine de la bomination des adultes et ceux d’Aïko Solovkine qui débusque leurs regards pervers…Tout cela dans le respect des règles de l’art, des mesures sanitaires, mais pas toujours de la grammaire.
Maison Lévy imagine des objets de décoration inspirés d’œuvres picturales. Son showromm se trouve Rue Taylor, 20. Dans le 10e arrt de Paris.
Antonin Crenn a trois fois onze ans. Il fait de la littérature à Paris et sur le web : des romans, des nouvelles, un journal et d’autres trucs. Quand il n’écrit pas, il oblige des gosses à écrire à sa place et il pique leurs idées (il appelle ça : « des ateliers d’écriture »).
Jean-Baptiste Labrune a deux enfants qui s’occupent bien de lui et des élèves plus qu’il n’en faut. Il a écrit des livres illustrés, un roman et un essai, et il aimerait bien continuer. Tout pour être heureux.